Publié dans Agatha Christie, Angleterre, Dossier Agatha Christie, littérature britannique

Dossier Agatha Christie: Partie 1: Sur les traces du passé, chapitre 5: Vivre de sa plume.

Pour les fans de la reine du crime, retrouvez Agatha au moment où sa carrière de romancière prend son envol…

1-Premières nouvelles:

Grâce à cette mission dans le Commonwealth, le rêve d’Agatha de voyager est largement exaucé. Cette expédition l’inspire. Régulièrement, elle envoie au journal The Sketch des nouvelles mettant en scène Hercule Poirot, qui seront réunies dans le recueil intitulé Les Enquêtes d’Hercule Poirot paru en 1924, comprenant initialement: L’aventure de l’Etoile de l’Ouest; La Tragédie de Marsdon Manor; L’Aventure de l’Appartement bon marché; Le Mystère de Hunter’s Lodge; Vol d’un Million de Dollars de Bons; L’Aventure du Tombeau égyptien; L’Enlèvement du Premier Ministre; Le Crime de Regent’s Court; L’Enigme du Testament de M. Marsh. Dans l’édition française de 1990 seront ajoutées cinq autres nouvelles: Vol de Bijoux à l’Hôtel Métropole; La Disparition de M. Davenheim; La Femme voilée; La Mine Perdue; La Boîte de Chocolats.

A son retour, elle rédige l’histoire de Mr Brown, roman dans lequel le meurtrier, Sir Eustache Pedler, est directement inspiré de l’insupportable major Beltcher, ancien professeur d’Archie, pour le plus grand plaisir de ce dernier. Il avait insisté auprès d’Agatha pour qu’elle le prenne comme héros dans un de ses romans, à condition que ce soit comme meurtrier et non comme victime.

2-Romancière professionnelle.

Désormais plus sûre d’elle, Agatha, qui commence à gagner de l’argent, décide de faire de l’écriture son métier. Prenant conscience des conditions désavantageuses de son contrat avec John Lane, elle décide de changer d’éditeur. Mais Agatha lui doit encore cinq livres. Elle tentera bien de faire passer les nouvelles mettant en scène Hercule Poirot pour un des ouvrages dus, ainsi qu’un autre de moindre valeur intitulé Vision, mais Lane n’est pas d’accord.

Pour se sortir de ce guêpier, elle se tourne naturellement vers Hugues Massie, mais, entre temps, le célèbre agent est décédé. Elle s’adresse donc à son jeune remplaçant Edmund Cork, avec qui elle s’entend immédiatement. Cork se met au travail: il règle le conflit avec Lane, gère ses affaires, lui trouve un nouvel éditeur (Collins), mène les négociations avec les magazines et, plus tard, avec le monde du théâtre et du cinéma. Leur collaboration durera cinquante ans!

3 -Déménagement.

Archie, le mari d’Agatha, vit une période difficile. Depuis son retour de mission, ne parvenant pas à trouver de place à la City, il devient irascible et nerveux. Finalement, un de ses amis lui trouve un emploi fort bien rémunéré, ce qui permet au couple de s’installer à Sunningdale, banlieue chic à 45 kilomètres de la capitale, dans une maison située à proximité d’un golf, dernière passion d’Archie. Agatha devient rapidement ce que les Anglais appellent une « veuve du golf », la vie de son mari étant rythmée par ses parcours et les compétitions.

4 -Morris Cowley.

La vie à la campagne est certes plaisante, mais la jeune romancière souffre d’être éloignée de ses amis et de ses centres d’intérêt tels le théâtre, les expositions, les sorties, le shopping. Avec les droits perçus pour L’Homme au complet marron, elle s’achète une Morris Cowley. Elle adore conduire, sentir le vent dans ses cheveux, grisée de vitesse, un trait de caractère que l’on retrouve chez bon nombre de ses héroïnes.

Elle a installé sa mère dans le même immeuble qu’elle et a trouvé pour Rosalind la nounou idéale, Charlotte Fischer, surnommée Carlo, qui deviendra également sa secrétaire e tune amie fidèle.

5 -Roger Ackroyd.

En 1925, son beau-frère, James Watts, lui soumet une suggestion de roman. Peu de temps après, Lord Louis Mounbatten, qu’elle ne connaît pas personnellement, lui adresse une lettre par l’intermédiaire du magazine The Sketch, dans laquelle il lui expose la même idée: faire du narrateur l’assassin. C’est ainsi qu’elle entreprend la rédaction du Meurtre de Roger Ackroyd. Le docteur Sheppard, une sorte de Watson, va seconder Poirot dans son enquête et retranscrit son évolution. L’histoire se termine par un coup de théâtre: Sheppard n’est autre que l’assassin!

Aussitôt, le livre fait scandale, ne respectant pas les règles du roman policier imposées par le « Detection Club », association d’auteurs de romans policiers créée en 1930. Il était interdit à l’auteur d’utiliser la providence, l’intuition féminine, et de ne pas laisser au lecteur toutes les chances de résoudre l’énigme par lui-même. Le Meurtre de Roger Ackroyd, transgressant bon nombre de ces principes, fait polémique, permettant à son auteur de devenir célèbre du jour au lendemain.

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