Publié dans amitié féminine, amour, Angleterre, éditions City, cadavre, enquête criminelle, littérature britannique, Passion Cosy Mysteries

Passion Cosy Mystery: Petits Crimes et Gros Diamants, T.E. Kinsey.

Partants pour une enquête policière dans le monde du jazz londonien en 1925? C’est par là…

L’auteur:

Tim Kinsey est né en Angleterre dans les années 1960 quand tout était groovy. Il a grandi à Londres dans les années 70 quand tout était brun et principalement en velours côtelé. Il est allé à l’université à Bristol dans les années 1980 lorsque les cheveux étaient gros et les lunettes plus grandes. Il a travaillé dans des magazines dans les années 90 quand Britannia était cool. Au début des années 2000, alors que le millénaire était nouveau et les possibilités illimitées, il a aidé Internet à exploser en travaillant sur l’un de ses sites les plus connus.

Un jour, il a décidé de vivre pour ses passions, la plongée sous-marine, la guitare et la mandoline. Romancier à plein temps, il est également l’auteur de la série Les Enquêtes de Lady Hardcastle, qui rencontre un beau succès.

Le roman:

Petits Crimes et Gros Diamants, The Deadly Mystery of the Missing Diamonds dans la version originale parue en 2021, traduit par Ariane Maksioutine, a été publié par les éditions City en 2022. Un style rendu très agréable par le ton enjoué, les nombreuses plaisanteries, beaucoup d’humour: « A la surprise d’absolument personne dans le groupe, le cours de danse fut à nouveau un fiasco. Par chance, les participants ne fondaient pas plus d’espoir sur leurs capacités, si bien que le tout avait le mérite de se passer dans la bonne humeur générale. » … »-Il se demandait si nous pouvions aider à dégager la route afin de lui faciliter son après-midi. -Tu lui as dit d’aller se faire voir? -Je m’apprêtais à le faire, mais tu nous as coupés. -Tu veux que je m’en charge? -Non, ne t’inquiète pas, je m’en occupe. -Vous avez fini, les deux rigolos? s’énerva le livreur. -Ah, enfin un peu de reconnaissance! sourit Dunn. » (Page 232)

L’intrigue:

1925. Le commissaire Sunderland, qui connaît bien lady Hardcastle (héroïne de la série qui lui est consacrée), dont le service est chargé de retrouver les déserteurs, confie à Dunn et Skin une mission délicate: démasquer l’un d’eux qui s’apprête à dérober des diamants lors d’un concours de danse organisés par l’Aristippus Club de Mayfair, où les Dizzie Heights se produisent pour accompagner certains cours.

La légende du tueur de Mayfair, surnom de Sir Dyonisius Fitzwarren-Garvie, l’un des fondateurs du club, est bâtie sur l’hypothèse que les joyaux qu’il a dérobés n’ont jamais été retrouvés. Et qu’ils seraient dissimulés dans un caveau secret du club. De quoi enflammer les imaginations et les plus viles convoitises!!

Rumeur ou légende farfelue, nul ne le sait. Mais les opportunistes de tout poil comptent bien éclaircir la question. D’autant qu’il se dit qu’un indice sur la localisation du caveau figurerait sur la tenue d’apparat  du club. Dans ces circonstances, Skin et Dunn seront les yeux et les oreilles du commissaire  afin de surveiller les cinq membres du Gang Alphabet dont l’un des membres serait l’homme recherché.

C’est alors qu’au milieu d’un cours de danse animé par le groupe, Blanche s’écroule, raide morte, apparemment empoisonnée. Blanche était-elle personnellement visée? Si oui, pour quel motif? Et comment l’assassin a-t-il procédé, au vu de tous? Dans le cas contraire, quel serait le mobile? Ce meurtre a-t-il un rapport avec l’enquête du commissaire? Si oui, les autres membres du groupe sont-ils également en danger? Ivor et Bart vont devoir redoubler de prudence et d’improvisation pour démasquer le tueur avant qu’il ne récidive.

Les personnages:

Les Dizzie Heights: formé deux ans plus tôt par Skins et Bart, jouit d’une bonne réputation au sein des amateurs de jazz, au point d’être en passe de devenir un groupe hautement respecté et très demandé par les clubs londoniens.

  • Mickey: chanteur, malhonnête, un peu charmeur.
  • Ivor Maloney, dit Skins: batteur; l’un des premiers à avoir fait entrer le ragtime dans les clubs londoniens; adore le music-hall.
  • Bartholomew Dunn, dit Bart: contrebassiste; beaucoup de charme, l’archétype de la beauté masculine, avec ses yeux d’un bleu profond.
  • Eustache Taylor: trompettiste, formation classique contrairement aux autres, timide, snob, mal dans sa peau.
  • Blanche Adams: saxophoniste, douée, compétente, très professionnelle.
  • Isabelle Puddlephat: saxophoniste, formation classique, a longtemps joué de la clarinette dans de prestigieux orchestres symphoniques.
  • Jonathan Elkington, dit Elk: joueur de banjo.
  • Benjamin Charles, dit Benny: trombone, caribéen.
  • Ellie: femme de Skins, Américaine issue d’une famille riche; courageuse et déterminée. Très proche de son mari.

Les suspects:

  • Cornelius Rawson, dit Alfie: rondouillard, pas très débrouillard.
  • James Albert, dit Bertie: le type aux cheveux gominés, le meneur, homme discret, sans prétention.
  • Chandler Robert, dit Charlie: fiancé de la prof de danse; a fréquenté Eton et Oxford.
  • Dudley Daniels, dit Danny: réservé, tout maigre; galériste.
  • Edwin Cashmore dit Ernie: le type à lunettes; ingénieur dans l’industrie.

Les autres:

  • Millie: professeur de danse.
  • Emily Hardcastle: espionne amie du groupe.
  • Florence Armstrong: espionne et détective, amie de lady Hardcastle; toujours élégante, sourire contagieux, lueur espiègle dans le regard.
  • Inspecteur Lavender: chargé de l’enquête.

En conclusion:

Le +: au passage, l’auteur mentionne la difficulté à l’époque pour les femmes d’être des musiciennes professionnelles, d’autant plus au sein d’un groupe de jazz: « Nous sommes peu à avoir l’honneur et le privilège d’être autorisées à jouer de la musique d’hommes. On se serre les coudes, entre musiciennes, vois-tu. » (Page 95)

Beaucoup de qualités pour ce premier opus d’une série  intitulée « Aventures, enquêtes et Jazz dans les années folles »: de la fantaisie, du rythme, beaucoup d’humour sous forme de plaisanteries, de bons mots et de dialogues enlevés; on oublierait presque que l’on se trouve au sein d’un cosy mystery jusqu’au tragique et soudain décès de Blanche sur scène. Les personnages sont attachants, vivants, chacun avec ses qualités et ses défauts. La synergie remarquable qui anime le groupe des Dizzie Heights ajoute au côté séduisant du roman. Un très agréable moment de lecture.

Citations:

« En tout cas, voilà qui explique le surnom du club, finit par dire Sunderland. Quoi qu’il en soit, la rumeur d’une bribe de soupçon d’une possibilité que quelqu’un ait pu rapporter quelque chose qu’il ait entendu nous a poussés à présumer qu’il puisse être concevable que l’un des hommes de notre liste, un certain Arthur Grant, mène la belle vie en plein Londres. » (Page 43).

« Blanche avait été une femme remarquable, c’est certain. Drôle, talentueuse, d’excellente compagnie. Etait-ce le regret de ce qui aurait pu être? Avait-il trop attendu? Le bonheur s’était-il trouvé sous son nez durant tout ce temps? Avait-elle ressenti la même chose? Attendait-elle tranquillement qu’il fasse le premier pas? Qu’il voie enfin que ses flirts incessants ne lui apporteraient jamais ce qu’il recherchait? » (Page 115).

« Il n’y a rien qui me donne moins envie qu’essayer de gérer un groupe de musiciens nécessiteux. Mais les vieux schnocks de l’Aristippus Club, avec leur balai dans le derrière, n’ont pas à le savoir. » (Page 146).

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